lunes, 20 de marzo de 2017

MIGUEL HERNÁNDEZ - POÈMES

Elegía a Ramón Sijé 


Yo quiero ser llorando el hortelano 
de la tierra que ocupas y estercolas, 
compañero del alma, tan temprano.
 

Alimentando lluvias, caracoles
 
Y órganos mi dolor sin instrumento,
 
a las desalentadas amapolas
 

daré tu corazón por alimento.
 
Tanto dolor se agrupa en mi costado,
 
que por doler me duele hasta el aliento.
 

Un manotazo duro, un golpe helado,
 
un hachazo invisible y homicida,
 
un empujón brutal te ha derribado.
 

No hay extensión más grande que mi herida,
 
lloro mi desventura y sus conjuntos
 
y siento más tu muerte que mi vida.
 

Ando sobre rastrojos de difuntos,
 
y sin calor de nadie y sin consuelo
 
voy de mi corazón a mis asuntos.
 

Temprano levantó la muerte el vuelo,
 
temprano madrugó la madrugada,
 
temprano estás rodando por el suelo.
 

No perdono a la muerte enamorada,
 
no perdono a la vida desatenta,
 
no perdono a la tierra ni a la nada.
 

En mis manos levanto una tormenta
 
de piedras, rayos y hachas estridentes
 
sedienta de catástrofe y hambrienta
 

Quiero escarbar la tierra con los dientes,
 
quiero apartar la tierra parte
 
a parte a dentelladas secas y calientes.
 

Quiero minar la tierra hasta encontrarte
 
y besarte la noble calavera
 
y desamordazarte y regresarte
 

Volverás a mi huerto y a mi higuera:
 
por los altos andamios de mis flores
 
pajareará tu alma colmenera
 

de angelicales ceras y labores.
 
Volverás al arrullo de las rejas
 
de los enamorados labradores.
 

Alegrarás la sombra de mis cejas,
 
y tu sangre se irá a cada lado
 
disputando tu novia y las abejas.
 

Tu corazón, ya terciopelo ajado,
 
llama a un campo de almendras espumosas
 
mi avariciosa voz de enamorado.
 

A las aladas almas de las rosas...
 
de almendro de nata te requiero,:
 
que tenemos que hablar de muchas cosas,
 
compañero del alma, compañero.
 

Élégie à Ramón Sijé
Je veux avec mes larmes être le jardinier
de la terre que tu occupes et que tu fertilises,
si tôt, compagnon de mon âme.

Nourrissant de ma douleur sans instrument
pluies, orgues et coquillages,
je donnerai ton cœur pour aliment

aux coquelicots désemparés.
Tant de douleur s’amoncelle en mon flanc,
mon mal est tel que mon souffle est souffrance

Un coup-de-poing dur, un coup glacé,
un invisible et homicide coup de hache,
une poussée brutale t’as abattu.

Nulle étendue plus grande que ma plaie,
je pleure mon malheur, ce qui l’entoure
et je sens plus ta mort que je ne sens ma vie.

Je marche sur des chaumes de défunts,
et sans chaleur humaine, sans consolation,
j’oscille entre mon cœur et mes occupations.

Trop tôt la mort a pris son vol,
trop tôt s’est réveillée l’aurore,
trop tôt tu tombes sur le sol.

Je ne pardonne pas à la mort amoureuse,
je ne pardonne pas à la vie inattentive,
je ne pardonne ni à la terre, ni au néant

En mes mains je déchaîne un ouragan
de pierres et d’éclairs et de stridents flambeaux,
affamé, assoiffé de désastres.

Je veux gratter la terre avec mes dents,
je veux trier la terre motte à motte
à coups de dents secs et brûlants.

Je veux miner la terre jusqu’à ce que je te trouve
et embrasser ton noble crâne
et te débâillonner et te faire revenir.

Tu reviendras à mon verger, à mon figuier :
parmi les fleurs en jardins suspendus
voltigera ton âme butineuse

de cires angéliques et de dentelles.
Tu reviendras où roucoulent les grilles
des laboureurs énamourés.

Tu réjouiras l’ombre de mes sourcils,
d’un côté les abeilles, de l’autre ta fiancée,
viendront se disputer ton sang.

Mon avare voix d’amoureux
appelle vers un champ d’amandes écumantes
ton cœur, velours déjà fané.

Vers les âmes ailées des roses
de l’amandier de crème je t’appelle :
car nous avons tant de choses à nous dire,
compagnon de mon âme, compagnon.
Nana de la cebolla

La cebolla es escarcha
cerrada y pobre.
Escarcha de tus días
y de mis noches.
Hambre y cebolla,
hielo negro y escarcha
grande y redonda.

En la cuna del hambre
mi niño estaba.
Con sangre de cebolla
se amamantaba.
Pero tu sangre,
escarchaba de azúcar,
cebolla y hambre.

Una mujer morena
resuelta en luna
se derrama hilo a hilo
sobre la cuna.
Ríete, niño,
que te traigo la luna
cuando es preciso.

Alondra de mi casa,
ríete mucho.
Es tu risa en tus ojos
la luz del mundo.
Ríete tanto
que mi alma al oírte
bata el espacio.

Tu risa me hace libre,
me pone alas.
Soledades me quita,
cárcel me arranca.
Boca que vuela,
corazón que en tus labios
relampaguea.

Es tu risa la espada
más victoriosa,
vencedor de las flores
y las alondras
Rival del sol.
Porvenir de mis huesos
y de mi amor.

La carne aleteante,
súbito el párpado,
el vivir como nunca
coloreado.
¡Cuánto jilguero
se remonta, aletea,
desde tu cuerpo!

Desperté de ser niño:
nunca despiertes.
Triste llevo la boca:
ríete siempre.
Siempre en la cuna,
defendiendo la risa
pluma por pluma.

Ser de vuelo tan lato,
tan extendido,
que tu carne es el cielo
recién nacido.
¡Si yo pudiera
remontarme al origen
de tu carrera!

Al octavo mes ríes
con cinco azahares.
Con cinco diminutas
ferocidades.
Con cinco dientes
como cinco jazmines
adolescentes.

Frontera de los besos
serán mañana,
cuando en la dentadura
sientas un arma.
Sientas un fuego
correr dientes abajo
buscando el centro.

Vuela niño en la doble
luna del pecho:
él, triste de cebolla,
tú, satisfecho.
No te derrumbes.
No sepas lo que pasa ni
lo que ocurre.

La berceuse de l'oignon

L'oignon est du givre
fermé et pauvre.
Givre de tes jours
et de mes nuits.
Faim et oignon:
glace noire et givre
grand et rond.

Dans le berceau de la faim
était mon enfant.
Avec le sang de l'oignon
il s'allaitait.
Mais ton sang,
givré de sucre,
oignon et faim.

Une femme brune,
transformée en lune,
se répand fil à fil
sur le berceau.
Ris, enfant,
Je t'apporte la lune
quand il le faut.

Alouette de ma maison,
ris beaucoup.
Ton rire dans tes yeux
Est la lumière du monde.
Ris tellement
que mon âme à t'entendre,
batte l'espace.

Ton rire me rend libre,
me donne des ailes.
M'enlève les solitudes,
m'arrache de la prison.
Bouche qui vole,
cœur qui sur tes lèvres
lance des éclairs...

C’est ton rire l’épée
la plus victorieuse.
Vainqueur des fleurs
et des alouettes.
Rival du soleil.
Avenir de mes os
et de mon amour.

La chair vivante
Soudain, la paupière,
vivent comme jamais
coloriées.
Et le chardonneret
Monte, s’agite,
Comme ton petit corps !

Je me suis réveillé d'être enfant.
Ne te réveille jamais.
Je porte la bouche triste.
Toi, ris toujours.
Toujours dans le berceau,
défendant le rire
plume à plume.

Être d'un vol si haut
si étendu,
que ta chair semble
un ciel tamisé.
Si je pouvais
remonter à l'origine
de ta course!...

Au huitième mois
avec cinq fleurs d’orangers.
Avec cinq minuscules
férocités.
Avec cinq dents
comme cinq jasmins
adolescents.

Frontière des baisers
Il y aura demain,
Quand dans la denture
Tu sens une arme
tu sens un feu
descends les dents
cherchant le centre.

Vole enfant dans la double
lune des seins.
Eux, tristes par l'oignon,
toi, satisfait.
Ne t'écroule pas.
Ne sache pas ce qui se passe
ni ce qui arrive.

Vientos del pueblo

Vientos del pueblo me llevan,
vientos del pueblo me arrastran,
me esparcen el corazón
y me aventan la garganta.

Los bueyes doblan la frente,
impotentemente mansa,
delante de los castigos:
los leones la levantan
y al mismo tiempo castigan
con su clamorosa zarpa.

No soy de un pueblo de bueyes,
que soy de un pueblo que embargan
yacimientos de leones,
desfiladeros de águilas
y cordilleras de toros
con el orgullo en el asta.
Nunca medraron los bueyes
en los páramos de España.

¿Quién habló de echar un yugo
sobre el cuello de esta raza?
¿Quién ha puesto al huracán
jamás ni yugos ni trabas,
ni quién al rayo detuvo
prisionero en una jaula?

Asturianos de braveza,
vascos de piedra blindada,
valencianos de alegría
y castellanos de alma,
labrados como la tierra
y airosos como las alas;
andaluces de relámpagos,
nacidos entre guitarras
y forjados en los yunques
torrenciales de las lágrimas;
extremeños de centeno,
gallegos de lluvia y calma,
catalanes de firmeza,
aragoneses de casta,
murcianos de dinamita
frutalmente propagada,
leoneses, navarros, dueños
del hambre, el sudor y el hacha,
reyes de la minería,
señores de la labranza,
hombres que entre las raíces,
como raíces gallardas,
vais de la vida a la muerte,
vais de la nada a la nada:
yugos os quieren poner
gentes de la hierba mala,
yugos que habéis de dejar
rotos sobre sus espaldas.
Crepúsculo de los bueyes
está despuntando el alba.

Los bueyes mueren vestidos
de humildad y olor de cuadra:
las águilas, los leones
y los toros de arrogancia,
y detrás de ellos, el cielo
ni se enturbia ni se acaba.
La agonía de los bueyes
tiene pequeña la cara,
la del animal varón
toda la creación agranda.

Si me muero, que me muera
con la cabeza muy alta.
Muerto y veinte veces muerto,
la boca contra la grama,
tendré apretados los dientes
y decidida la barba.

Cantando espero a la muerte,
que hay ruiseñores que cantan
encima de los fusiles
y en medio de las batallas.

Les vents du peuple

Les vents du peuple me portent
Les vents du peuple me traînent
ils ont déchiré mon cœur
et ils se dessèchent dans ma gorge

Les bœufs courbent la tête
résignés, impuissants
face aux châtiments:
les lions eux la redressent
leurs griffes déchirent triomphantes
et se vengent.

Je ne suis pas d’un peuple de bœufs
Je suis d’un peuple étreignant
les territoires des lions
les défilés montagneux des aigles
les cordillières de taureaux,
empli d’un orgueil haut dressé.
Que jamais on ne puisse avoir peur des bœufs
sur les plateaux nus de l’Espagne.

Qui parle de mettre un joug
sur le cou d’une telle race ?
Qui jamais a posé un joug ou des chaînes
sur des ouragans
Ni qui arrête la foudre
prisonnière dans une geôle ?

Asturiens faits de bravoure,
Basques de roches fortifiées
Valence, la joie
et Castillans, l'âme espagnole,
comme le champ labouré
et aérées comme les ailes;
Andalous, de foudre
nés entre guitares
et forgés sur l'enclume
comme larmes torrentielles;
Estrémadure seigle
Galiciens, pluie et calme,
Catalans, bloc de fermeté,
Aragonais, la race,
Murciens, la dynamite
répandus par les fruits,
Ceux de Léon, ceux de Navarre, seigneurs
de la faim, de la sueur et de la hache,
Rois des mines,
Seigneurs de labour
hommes qui dans les racines,
vaillantes comme des racines,
vont de la vie à la mort,
vont du rien au rien:
les gens des mauvaises herbes,
veulent vous mettre des jougs,
jougs que vous devrez briser
sur leur dos cassé. 
Dans le crépuscule des bœufs
l'aurore se lève. 

Les bœufs meurent dans leurs robes
humbles et sentant l'étable:
les aigles, les lions
et les taureaux meurent dans leur orgueil,
et derrière eux, le ciel
qui ne se trouble ni s'arrête.
L'agonie du bœuf
est misérable,
Mais celle de l'animal mâle
élargit la création tout entière.

Si je meurs, que je meure
la tête haut levée.
Mort et cent fois mort,
la bouche contre le chiendent,
j'aurai les dents serrées
et le menton arrogant.

J'attends la mort en chantant
car il y a toujours des rossignols
qui chantent par-dessus les fusils
au cœur des champs des batailles.


Llegó con tres heridas

Llegó con tres heridas:
la del amor,
la de la muerte,
la de la vida.

Con tres heridas viene:
la de la vida,
la del amor,
la de la muerte.

Con tres heridas yo:
la de la vida,
la de la muerte,
la del amor.

Venu avec trois blessures

Il est arrivé avec trois blessures:
celle de l'amour,
celle de la mort,
celle de la vie,.

il est venu ainsi avec ses trois blessures:
celle de la vie,
celle de l'amour,
celle de la mort.

J'ai ces trois blessures:
celle de la vie,
celle de la mort,
celle de l'amour.

miércoles, 15 de marzo de 2017

Corrigés 2º ESO B










LE PASSÉ COMPOSÉ DES VERBES PRONOMINAUX


LE PASSÉ COMPOSÉ DES VERBES PRONOMINAUX

se laver → aux. être

je me suis lavé / lavée
tu t' es lavé / lavée
il/elle s' est lavé / lavée
nous nous sommes lavés / lavées
vous vous êtes lavés / lavées
ils/elles se sont lavés / lavées

Négation
 
je me suis couché tard → je ne me suis pas couché tard (se coucher)
elle s'est habillée en rose → elle ne s'est pas habillée en rose (s'habiller)
vous vous êtes endormis → vous ne vous êtes pas endormis (s'endormir)

Vocabulaire
 
se lever: levantarse
se réveiller: despertarse
se maquiller: maquillarse
se retrouver: encontrase
se coiffer: peinarse
se raser: afeitarse
se laver: lavarse
s'embrasser: abrazarse / besarse
s'habiller: vestirse
se disputer: pelearse
se fâcher: enfadarse
s'égarer: perderse
se dépêcher: darse prisa
s'amuser: divertirse
se coucher: acostarse

lunes, 13 de marzo de 2017

Activités: Les adjectifs possessifs

1) Remplissez avec un adjectif possessif.
- C'est le cadeau de Pierre. - C'est ________ cadeau.
- C'est la radio de Marie et Sophie. - C'est ________   radio.
- C'est le disque à moi. - C'est ________  disque.
- C'est l'appareil à vous. - C'est  ________  appareil.
- Ce sont les machines à elles. - Ce sont ________  machines.
- C'est l'amie de Jean. - C'est  ________ amie.
- Ce sont les règles de Mme Roche. - Ce sont ________  règles.
- C'est l'école à toi. - C'est  ________ école.

2) Complétez avec un adjectif possessif
-Ma cousine a un nouvel ordinateur. C’est _________ ordinateur.
- J’ai un petit appartement. _________ appartement est près de la plage.
- Mon frère va à l’université. _________ université est publique.
- Grâce à ce boulot, j’ai pu payer _________ études.
- J’ai appris la nouvelle après _________ arrivée en Angleterre.
- Elle est déjà partie ? Oh, désolée, je voulais rencontrer _________ amie.
- Je ne pourrai jamais oublier _________ expérience à l’étranger.
- J’adore l’Irlande : _________ gens, _________ culture, _________ musique, _________ paysages.
- Pendant mon séjour en France, je pensais tous les jours à _________ famille, à _________ amies et à _________ chiens.